Nous sommes acceuillis au domaine (avec Damien et Estelle, Stéphanie surveillait la voiture....) à l'improviste par Elodie Balme qui travaillait dans son chai. L'acceuil est super malgré l'absence de prise de RDV. Nous avons à faire à une femme très sympa, chaleureuse et surtout passionnée par son métier et qui à envie de partager son enthousiasme. Tous les ingrédients d'une visite réussie.
Elle travaille sur son domaine depuis 5 ans avec son père. Ce dernier l'aidant au travail des vignes avec quelques ouvriers, mais n'interférant pas dans le travail du chai, même s'il ne semble pas toujours avoir les mêmes avis que sa fille sur tel ou tel étape de la vinification. Mais Elodie qui sait ce qu'elle veut se réserve cet aspect du travail (de plus son père qui à toujours intégralement vendu ses vins à différentes coopératives ne veut pas s'investir en cave). Au final il semble s'être mis en place une collaboration fructueuse entre ces deux générations le père apportant toute son expérience du terrain et Elodie apportant de nouvelles techniques tant à la vigne qu'au chai.
L'une des singularités du domaine est qu'il vend pratiquement l'intégralité de ses vins aux cavistes, à peu près 90%, ce qui est énorme et représente beaucoup de travail comparé à beaucoup de domaines.
Du temps de son père tout le raisin partait en cave coopératives, trois en tout, à Rasteau et cairanne. Actuellement le domaine possède 28 hectares de vignes, mais seuls 14 hectares sont vinifiés au domaine. 14 hectares de vignes sont donc destinés à la cave coopérative. Ce rééquilibrage s'est fait en plusieurs temps, Elodie est d'abord sortie d'une première cave coopérative, puis d'une deuxième en 2010-2011. La dernière (Rasteau) elle ne la quittera pas et continuera à lui vendre ses raisin pour plusieurs raisons. Elle désire à la fois être dans la vigne avec ses ouvriers (ce qui est louable) et au chai pour vinifier ce qui ne serait pas possible avec plus de 14 hectares.
Dans les vignes les traitements ne sont pas complètements bios, mais on se dirige vers quelque chose de "raisonné". Le nombre de traitements est limité au strict minimum. Cela tombe sous le sens quand on sait que trraiter 28 hectares de vignes coûte en gros 10000 €. En tout cas ce qui ressort de nos discussions c'estque le bon sens semble prendre le pas sur le traitement systématique et Elodie insiste en précisant "que les paysans ne sont pas idiots, ils ne traitent pas pour le plaisir et l'envie de polluer...".
En cave l'ensemble des élevages se font en cuves sauf pour quelques barriques qui donnent une certaine structure au vin sans aucune recherche d'un coté boisé (qui n'apparait d'ailleurs dans aucun vin). Si les finances le permettait Elodie acheterait bien des foudres...
Notes de dégustation :
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