Sébastien Magnien est un jeune vigneron qui a repris son domaine en 2004 avec sa mère après le partage d'un domaine familial en deux branches distinctes.
Il possède en gros la moitié de ses parcelles de Hautes Côtes de Beaune en rouges et l'autre moitié en blancs.
Il réalise des études de viticulture œnologie et un DNO à Dijon, au cours desquels il fera, entre autres, des stages de vinification chez Rossignol-Trapet et Olivier Leflaive sur de petits volumes (ce qui lui est utile aujourd'hui sur son domaine où il travail également de petits volumes) ainsi qu'un passage de trois mois en Californie.
Il passera également par le Château de Santenay où les volumes sont plus importants et où il découvrira la micro-oxygénation chère à Michel Rolland. Il explique que cette technique de vinification est utilisée sur de grands volumes pour stabiliser la couleur et les tanins et permettre un assouplissement du vin par association de molécules tanniques et colorantes. Cela permet également de réduire les coûts de production en limitant l'utilisation de fûts qui jouent naturellement le même rôle mais sur de petits volumes évidemment. C'est une technique qu'il n'envisage pas d'utiliser.
A la reprise du domaine en 2004 pour ses premières armes le domaine vendait deux tiers de ses vins au négoce alors qu'aujourd'hui cette proportion est retombée à un tiers à peu près.
La philosophie du domaine est simple, un maximum de travail dans la vigne en agriculture raisonnée (gros travail sur les signes d'apparition des maladies pour traiter à minima) et un élevage en cave avec du bois (10 à 25% de fûts neufs seulement) mais qui ne doit surtout pas surplomber les vins pour laisser s'exprimer à la fois le terroir et les fruits.
La dégustation des vins se fera dans la petite cave voutée du domaine (adossée à un nouveau bâtiment) à une température relativement fraîche surtout pour les rouges qui ne seront pas à leur avantage.
Seul millésime présenté 2008, aux dires de Sébastien Magnien, sera un millésime de garde où les vins sont parfois "serrés". Pour les blancs on distingue de belles trames acides sans verdeur. Cela est du à la présence de beaucoup d'acide malique sur ce millésime (il y en a autant que l'acide lactique qui normalement représente deux tiers de l'acidité à maturité). Cela a eu pour conséquence un démarrage tardif des fermentations malolactiques en juillet au lieu de mars-avril traditionnellement et donc un allongement de l'élevage du vin en barrique.
Vins blancs
Hautes Côtes de Beaune 2008 :
Le nez est floral et sur les fruits secs, par contre la bouche est fermée, peu expressive mais avec de la matière et une belle acidité (8€).
Saint Romain 2008 :
Pour ce terroir de calcaires friables plein sur et en pente on obtient un vin au nez sur le citron et la pierre à fusil (coté minéral). La bouche est dotée d'une belle acidité avec des arômes d'agrumes. Belle longueur (14 €).
Meursault Les grands Charrons 2008 :
Nez sur les fruits secs, plus opulents et charpenté que les précédents. La bouche est grasse et également opulente avec des notes d'agrumes, une belle minéralité et une belle acidité. Belle rétro sur les fruits secs. Un beau vin tranchant (18 €).
Meursault Méchavaux 2008 :
Au nez belle attaque sur des notes empyreumatiques, puis des agrumes et des fruits blancs. Un vin plus tendu que le précédent. La bouche est ronde avec toujours une belle acidité des notes d'agrumes et un coté minéral. Belle longueur et belle rétro (21 €).
Vins rouges
Température de dégustation trop fraîche.
Hautes Côtes de Beaune 2008 :
Le nez et la bouche sont dominés par des arômes de fruits surtout le raisin c'est friand (8 €).
Beaune Premier Cru les Aigrots 2008 :
Nez sur les fruits rouges, le calcaire et le café. La bouche est ronde avec de la finesse, peu d'astringence et une belle longueur. Des arômes de fruits rouges également et un coté épicé (15 €).
Volnay Les échars 2008 :
Le nez est serré et peu expressif. La bouche est fermée et astringente. De la matière est présente avec finesse, du potentiel (16 €).
Pommard Les Petits Noizons 2008 :
Un vin de vieilles vignes (80 ans) impossible à déguster. Il fait trop froid et l'ensemble est très dur à définir (21 €).